samedi 29 décembre 2007

El Chaltén et le Fitz Roy

Arrivée épique à El Chaltén.
Le bus nous y dépose en pleine nuit ; il est 2h30 du mat'. Nous étions censés arriver au petit matin. Dur dur ! Nous nous retrouvons donc à errer, sac au dos, à la recherche d'un improbable hôtel qui serait ouvert et qui voudrait bien de nous !
D'autant plus rude que nous venons d'atteindre les contrées plus hostiles de la Patagonie et un vent démentiel balaye les rues en terre battue.

Après une heure de recherche infructueuse, on se retrouve à planter notre tente dans un campement gratuit (lui aussi en plein vent !) situé à l'une des extremités de la ville. Quand on finit par entrer dans la tente, il est 4h30 et les premières lueurs du jour apparaissent.







El Chaltén est une ville qui n'existait pas il y a 25 ans, et dont la principale caractéristique est d'être située dans le nord du Parc Los Glacieres, au pied du mont Fitz Roy. Elle a été créée dans la précipitation par les argentins pour empêcher le Chili de grignoter ses frontières, dont le tracé était encore incertain.

Elle est composée en tout et pour tout de deux rues longitudinales (difficile de se perdre ! Comme toutes les villes d'Argentine que nous avons vues, les rues sont quadrillées et on s'oriente de cuadra en cuadra, l'équivalent des blocks des villes nord-américaines). On lui trouve de faux airs de ville du Far West.

Etonnante mais non dénuée de charme !


Elle est pour l'instant assez difficile d'accès, mais quid dans trois ou quatre ans, quand la 40 sera goudronnée ?

Le reste du séjour est un régal (même si un vent hallucinant fait tituber toute personne qui se risque à arpenter la ville). On passe nos journées à randonner, le but des ballades étant d'avoir le meilleur point de vue sur le Cerro Torre ou le Fitz Roy !




La longueur des journées (de 5h du matin à minuit) nous permet de débuter une rando de 7 heures tout en partant en début d'aprème.


Nos horaires se décalent d'ailleurs peu à peu et comme tout bon argentin, on ne dine plus avant 22h30.
Et ça nous convient plutôt bien !!...



C'est donc ici, dans ce coin perdu, qu'on va passer en 2008, entre un petit diner d'asado et un tour dans deux soirées à l'ambiance très différente : la première dans un hangar et un bâtiment plus ou moins en construction éclairés par des bougies et où se produisent plusieurs groupes rock au son qui nous plait bien. Génial !! Et l'autre à l'ambiance plus techno et occidentale.
FELIZ AÑO NUEVO A TODOS !

Départ le lendemain matin après une très très courte nuit en direction d'El Calafate. Tout le monde dort dans le bus !

jeudi 27 décembre 2007

La Ruta 40

Pour rejoindre le sud de la Patagonie andine, on emprunte la mythique Route 40, piste non goudronnée qui longe la cordillère du nord au sud.
Depuis Paris, on n'avait aucune idée de la façon dont nous pourrions descendre cette route, aucun moyen collectif de transport n'étant en service sur ces milliers de kms. Par chance, une compagnie de bus s'est lancée dans l'aventure il y a tout juste deux mois (début de la haute saison argentine) et assure une liaison quotidienne Bariloche - El Calafate... en à peine 40 heures !!!

On décide de s'offrir une petite pause en s'arrêtant au bout de 15 heures à Los Antiguos, située au bord du lac Buenos Aires, deuxième lac d'Amérique du Sud par sa taille, après le Titicaca.



Nous sommes étonnés de constater une fois de plus (on s'était déjà fait la réflexion à Buenos Aires) que les argentins ne sont décidemment pas marins. Peu de pêcheurs, pas de port, aucun bateau et pas une voile à l'horizon, la ville tourne le dos à l'eau et se concentre sur ses steppes arides.
En revanche, on tire une croix sur la visite des "Cuevas de las manos", site pré-historique dans le coin (enfin tout est relatif ici !), faute de trouver un moyen de transport pour nous y emmener, ou alors hors de prix, ou alors il nous aurait fallu attendre une journée de plus... C'est l'un des premiers arbitrages de la très difficile vie du voyageur qui doit concilier ses contraintes de temps (on commence à prendre conscience qu'on va déjà devoir quitter l'Argentine dans pas si longtemps que ça !) et de budget, avec ses envies de tout faire, de tout voir, en se disant qu'on est si près d'un lieu qu'on ne reverra pas de sitôt...

La deuxième partie du parcours jusqu'à El Chalten (au nord d'El Calafate) dure également 15 heures... sans une seule pause !

Les nuits sont de plus en plus courtes (il fait encore jour à 23 heures), et le vent souffle de plus en plus fort.

mercredi 26 décembre 2007

Cerró Piltriquitrón

Dernier jour à El Bolsón, on en profite pour gravir un des sommets avoisinants, le Pilquipitrón, qui culmine à 2.260 mètres. Les Andes sont basses dans ce coin.
Arrivés au sommet, on a une vue dingue sur la chaine andine qui nous sépare du Chili.
Départ vers le sud ce soir, toujours par bus de nuit. Quand on ouvrira les yeux, on aura encore fait près de mille bornes !

mardi 25 décembre 2007

JOYEUX NOEL !!!!


"Joyeux Noêl à vous tous !"


Etonnant d´être à la plage, au bord d'une rivière de montagne ("el río azul"), le jour de Noêl par 35 degrés, alors qu'il est déjà 18H...


On a passé un excellent réveillon avec nos companeros de la maison où on logeait. Ambiance et cuisine internationales avec au menu : le Vénézuela, la France, la Turquie, l'Allemagne, l'Italie, et l'Argentine bien sûr !


.... et la bougie globe est de la partie.

vendredi 21 décembre 2007

El Bolsón

Ancien village de hippies (au sud de la très chic Bariloche) où on se pose cinq jours. On va y passer Noêl.
Photos et commentaires à venir.

lundi 17 décembre 2007

Peninsula Valdes


Après un dimanche après-midi à la plage au milieu des familles de Puerto Madryn (jeux de foot improvisés, maté consommé sans modération, mélange des génerations et tremplin rock pour les groupes du coin, entre autres), nous décidons de louer une voiture pour aller passer quelques jours sur la Péninsule Valdès.
On voulait faire du stop, mais deux hollandaises de l'auberge de jeunesse de Puerto Madryn nous en ont disuadé. Elles ont eu raison !
On installe notre tente (cette fois-ci sans chien, et pour notre plus grand bonheur) dans le camping municipal de Puerto Piramides, seul village de la Péninsule. Le camping est séparé de la plage par une dune de sable, ambiance village de surfeurs, et des caravanes de toutes les couleurs et plus ou moins délabrées abritent des gens à l'année et lui donnent un petit air de Bagdad Café.

La Péninsule est une réserve naturelle protégée unique, réputée notamment pour le rendez-vous annuel des baleines, les colonies de lions et d'éléphants de mer, les pingouins et certains des orques les plus observés de la planète.

On s'y plait tellement qu'au bout de trois jours on n'arrive pas à partir et qu'on décide de rester une journée de plus.

Boris plonge avec des lions de mer qui l'approchent, s'amusent à faire le clown devant lui et vont jusqu'à imiter les bulles de son détendeur.
Cécile passe deux heures sur un zodiac dans la baie à observer les baleines.
Magique !!










Et merde, plus de batterie ! Seulement 2 photos de baleine....



























Bon ok les couchers de soleil, c'est toujours un peu gnan-gnan, mais on s'est dit qu'en plein mois de décembre, ca vous ferait quand même plaisir !!