samedi 30 août 2008

Koh Tao




On passe 5 jours tranquilles sur Koh Tao, petite île dans le Golfe de la Thaïlande, paradis de la plongée.
On veut se reposer avant d'aborder le continent indien.


Après une nuit de bus, un ferry nous emmène sur l'île depuis un petit village de pêcheurs aux bateaux de toutes les couleurs. Ce sont les fameux bateaux qui sortent en mer, de nuit, équipés de bras chargés d'ampoules électriques, afin d'éclairer la surface de l'eau et d'attirer les calamars ! Nuée de lumières la nuit sur la mer.




On plonge, on nage, on farniente, on se ballade en scooter de crique en crique...





















mercredi 27 août 2008

Jusqu'à Bangkok !

On se sépare à Siem Reap de nos derniers visiteurs du TDM. Bien sympa de les avoir eus avec nous pour un bout de chemin. Anne et Aimery s'envolent pour Saïgon, puis Paris, tandis qu'on prend la route de Bangkok.
On se prépare pour une éprouvante journée de bus. Que des touristes backpackers qui rejoignent Bangkok, véritable hub et passage obligé en Asie.

Il n'y a pas de coffre pour les sacs à dos, qu'on entasse où on peut, et plus de passagers que de places assises. Pas grave, le conducteur emprunte trois chaises en plastique au café du coin et les installe au milieu de l'allée. Tout le monde a un siège ! Allez, courage, plus que 11 heures de trajet et on est arrivés !

Jusqu'à la frontière, l'état des routes est misérable. Pas une portion goudronnée. Une rumeur court selon laquelle les travaux envisagés depuis des années sur ce tronçon de route seraient gelés sous la pression des compagnies aériennes qui relient Bangkok à Angkor. Beaucoup de gens ne vont au Cambodge que pour voir ces fameux temples.


Rien à voir (ou peut-être si) mais on était étonnés du nombre de gros 4x4 sans plaque d'immatriculation qu'on pouvait voir partout. Selon le père de notre logeuse de Siem Reap (un cambodgien qui a passé sa vie en France et vient de rentrer dans son pays natal pour la retraite), il s'agirait de passe-droits pour des voitures de membres du gouvernement. Cela ferait partie des rares manifestations visibles de la corruption qui semble gangrener le pays.


La ville cambodgienne installée au niveau du poste frontière avec la Thaïlande se résume en un gigantesque casino où les Thaï viennent dépenser leur argent.







Dès la frontière passée, tout change. Le minibus est propre et climatisé, les routes à deux fois deux voies nickel et goudronnées et la conduite de notre chauffeur plus sereine. On bascule dans un autre monde, celui de la modernité. Passage qui n'est pas sans nous rappeler, toute proportion gardée, la transition entre la Bolivie et le Chili.

On est super content de retrouver Bangkok, seul endroit traversé pendant le tour du monde où on avait déjà posé les pieds ensemble (sinon Boris connait un peu l'Inde du Nord mais pas Cécile).

Et ça tombe bien, c'est une ville qu'on aime bien !

Et comme tout le monde finit toujours par passer par Bangkok à un moment ou à un autre de son voyage, on y retrouve nos suisses tour-du-mondistes Anouk et Laurent et Marie, la parisienne avec qui on avait plongé en Australie. Retrouvailles bien sympas. Chacun décompte ses jours : Marie part le lendemain matin pour Paris (!!!), Anouk et Laurent ont encore un mois devant eux... et nous seulement 2 ! Vous vous rendez compte, l'angoisse : plus que deux mois de voyage !! Ca passe vraiment trop vite !





On ne voit rien du Bangkok touristique (à part Koa San Road...) ; on dépose nos demandes de visas pour l'Inde. Les formalités sont sous-traitées à une compagnie privée et hyper efficace.



On a pile 5 jours devant nous avant de récupérer nos passeports, on décide de quitter Bangkok et d'en profiter pour aller à la plage !


Scène de rue : il est plus de minuit et dans la petite rue où on loge, la glace qui sert à tous les petits vendeurs ambulants (pour conserver les fruits frais découpés, par exemple) est déchargée d'un camion et stockée dans un entrepot. Dehors, il fait une chaleur de brute !

dimanche 24 août 2008

Siem Reap et les temples d'Angkor

Bon, on ne vous présente pas Angkor, capitale de l'empire Khmer, construite entre le IXème et le XIVème siècle, alors que l'empire s'étend de la Chine au Sud Vietnam. L'un des joyaux architectural de l'Asie ! Et en effet, c'est sublissime !
Préparez-vous, on va vous innonder de photos de vieilles pierres !

Pourtant, on commence par visiter Angkor Vat, le clou du site et certainement le temple le plus connu d'Angkor et on est hyper déçus ! On reste absolument hermétiques au charme censé s'en dégager. Peut-être la mauvaise heure, trop de touristes (dès qu'on va dans des temples un peu plus petits, moins connus, plus reculés, on est seuls ou quasiment !), la lumière de midi trop crue, la "tour" centrale fermée pour travaux, et du coup pas de vue d'ensemble...




Quand même, on reste subjugués par les élégantes Apsaras, ces danseuses célestes qui recouvrent les murs du temple.





Pendant trois jours (c'est le minimum vu la taille du site), on parcourt les temples enfouis dans la jungle et dont certains sont totalement ensevelis sous la végétation, ce qui leur donne une magie incroyable, avec des arbres qui s'incrustent dans la pierre au risque de faire s'effondrer des pans entiers de murs, ou au contraire qui soutiennent la structure des temples. On ne sait plus trop qui soutient quoi...
C'est le cas de Ta Prohm, par exemple :






Evidemment, au milieu de tout ça, nos références hautement culturelles, du type le "Livre de la jungle" (le Walt Disney, hein, pas le bouquin de Kipling !) et les images finales d'Asterix et son "Domaine des dieux" nous reviennent en mémoire !

Ta Nei, petit temple super mignon conseillé par notre logeuse :

Avec encore une fois des apsaras qui font danser les murs de pierres grises... pour les originales en tout cas !









Ta Keo, tout en haut duquel on peut monter :






Preah Khan, en enfilade, avec des perspectives remarquables :














Pre Rup, autre temple pyramidale du haut duquel on domine les environs :


La rançon de la gloire d'Angkor : son développement touristique pour le meilleur et pour le pire. A Siem Reap, tout est fait pour le touriste occidental, avec des zones comme l'Allée ou Pub Street blindées de petits restau et boutiques très sympas mais qui n'ont rien de cambodgien.
En débarquant du bateau le premier jour, on se fait littéralement prendre en otages par des chauffeurs de tuk-tuk qui nous proposent un prix dérisoire pour nous emmener là où on veut et nous menacent de nous lacher en pleine nature si on ne s'engage pas à faire appel à eux pour les jours suivants. Ils finissent en effet par nous lacher quand Cécile, par provoc', leur dit que de toutes façons on va visiter les sites à vélos... Quasiment tout contact avec les cambodgiens est ici pourri par le tourisme.

Le complexe le plus gros d'Angkor, enfermé dans des murailles : Angkor Thom !

L'un des portes d'accès :









Avec le Bayon aux mille visages de boudhas (en fait environ 200, mais on a l'impression que les visages se multiplient à l'infini) :

Et nous on tombe littéralement dingues du sourire du boudha, toujours différent, toujours incroyablement sereint ; on l'embrasse, on lui offre la bougie globe...














Ta Som, succession de temples qui débouchent sur cette porte :



La petite fille de la dame qui tient la gargotte où on déjeune un midi, qui cherche absolument à nous vendre ses bracelets et cartes postales et nous fait des dessins pour nous amadouer.







On traverse la campagne sur une piste en latérite rouge pour atteindre Banteay Srei, à une quinzaine de kilomètres.
Une pluie diluvienne s'abat sur nous alors qu'on roule en tuk-tuk. Tout est détrempé et devient vite assez peu praticable.
Les pluies ne durant jamais très longtemps, on découvre le temple sous un soleil de fin d'après-midi qui rosit les pierres.
Merveille de fresques sculptées et de bas reliefs qui racontent des scènes du Ramayana, cette épopée indienne commune à toute l'Asie.


C'est aussi ce temple qui illustre un épisode pas toujours connu de la vie d'André Malraux, bien avant qu'il ne devienne notre premier ministre français de la Culture, sous le gouvernement de Gaulle. Dans sa jeunesse, alors qu'il avait une vingtaine d'années, il imagine une façon originale de gagner sa vie, qui répond à son gout de l'aventure et à son amour pour l'Art. Il part avec sa femme Clara au fin fond de la jungle cambodgienne, officiellement pour y répertorier des temples non encore découverts, et en fait en profite pour piller quelques statues de danseuses aussi belles que rares, dans l'intention de les revendre. Il se fait chopper avant de quitter le Cambodge, est arrêté et jugé Phnom Penh ! Toute l'élite intellectuelle et littéraire parisienne de l'époque se mobilise en sa faveur. On trouve ça aberrant aujourd'hui !
Les fouilles continuent de nos jours et les pillages de temples malheureusement aussi ! Outre la richesse culturelle d'un tel site pour le Cambodge, c'est aussi une vraie manne financière pour toute la région.
Et nous on visite Angkor en lisant "La voie royale", le roman qu'a écrit Malraux quelques années après et inspiré de cette aventure.










Banteay Kdei, petit temple en ruine (encore un peu plus que les autres) qui nous plait bien :
A l'écart des autres, les temples dits du groupe de Roluos, les plus anciens, avec notamment des statues d'éléphants qu'on n'a vues nulle part ailleurs et une structure d'ensemble qui change des temples suivants :




Démarche usée après trois jours de temples !