lundi 30 juin 2008

Bali - Les retrouvailles (1)


Bali, notre porte d'entrée dans l'Asie. L'Asie, qui constitue la dernière grande étape de notre voyage ! Ca nous semblait si loin quand on était en Argentine !! Plus que 4 mois devant nous !! Vous imaginez ?

A seulement 2 heures d'avion de Darwin, on bascule dans un univers radicalement différent. Des petites offrandes à tous les coins de rue, une odeur d'encens et de kretek qui flotte, des deux roues et une circulation dans tous les sens.

Les plages de Kuta, Legien et Seminyak, à 20 minutes de l'aéroport, forment un repère d'Australiens qui viennent surfer, bronzer et faire la fête à quelques heures de chez eux pour des prix 10 fois inférieurs. Quand on se fait distribuer des feuillets publicitaires qui vantent un restaurant sous le slogan : "Australian food, Indonsian price", vous avez tout compris à l'esprit de ces lieux.

On y farniente en attendant l'arrivée, le 2 juillet, de deux des soeurs de Boris, Sandrine et Juliette, avec ses 5 neveux et nièces. Ils profitent des vacances scolaires pour venir nous rejoindre pour 1 mois.


On participe (un peu par hasard) à la soirée de lancement de la saison d'une des grosses boites de Bali, en plein air et avec piscine. Gros gros spectacle et débauche de moyens : spectacles de feu et hip hop le tout sur une scène flottante sur la piscine, vodka-girls sur échasses, DJs de renom et feux d'artifice. Service au top : un maitre nageur bodybuildé arpente les bords de la piscine pour récupérer les australiens avinés qui se jettent à l'eau et les cocktails sont servis à nos places en moins de 2 minutes chrono.

Le lendemain, le tour operator est lancé et comme tout bon voyage organisé, il faut s'occuper de nos nouveaux arrivants dès l'aéroport.



On retrouve donc Sandrine et Juliette :







Eliott, 15 ans (à droite sur la photo)







Tom, 12 ans









Leila, 11 ans









Lukas, 10 ans









Thais, 9 ans






Et comme on se considère nous aussi un peu en vacances, on passe la main à Sandrine pour les récits du blog :

"03/07/08
Denpasar
Arrivée. Plage. Murrey. Et pas de massage direct par les mamas.
On est le genre méfiant en arrivant. On en reparlera après 15 jours de déménagement quotien, sacs au dos… On n’hésite pas en revanche à craquer pour un beau cerf volant dès le 1er jour. Que nous transvaserons ensuite d’île en île. Pratique.
Les garçons prennent leurs premières vagues indonésiennes en murrey et Eliott sa première leçon de marchandage : 200.000 rupiahs de location pour une heure… ou 50.000 dans une autre cahute à deux mètres de sable d’intervalle.
La famille fait bloc dans les vagues, pour résister à l’assaut des rouleaux. Lukas en tête. Nous n’avons pas oublié qu’Elsa
[sa mère] lui a formellement interdit de se baigner dans la mer du fait des courants.
Lukas me précise de ne pas oublier le restau… il n’a pas tort ! C’est le premier (et le dernier) avec nappe et pizzas et spaghettis bolognaises. Thaïs doit être la seule à goûter aux plats indonésiens.
L’hôtel a une piscine aussi. Bob et Cécile n’ont pas voulu nous faire démarrer trop « roots ».
Nos pochettes pour ne pas perdre les gosses sont redoutablement efficaces. Lukas se baigne avec son billet de 5.000 rupiah et la carte de l’hôtel, s’il se perd, est une bouillie de papier mâché.
Leïla perd une tongue dans une bouche d’égout.
Lukas se prend une dérouillée de moustiques. Sa moustiquaire est sagement rangée dans son sac à dos. On ne nous y reprendra plus. On se méfie des moustiques et des bouches d’égout désormais. Pas des Indonésiens…"

Et notre supplément de l'été : les cartes postales des enfants

Pour inaugurer cette nouvelle rubrique, la carte envoyée par... Boris à ses parents :

"Bonjour depuis Bali !
On vient de retrouver les sœurs et les enfants comme si de rien nétait ! Un RDV lors de notre tour du monde en toute simplicité. Ca va être les vacances dans les vacances. Le plus dur va être de s'organiser à 11 au lieu de 2 ! Enorme bisous à vous deux et bon été !"

samedi 28 juin 2008

Litchfield Park



Derniers jours de camper et d'Australie dans le Litchfield National Park, envahi de cascades en nombre incroyable...






... dont certaines sans crocodailes, dans lesquelles, pour une fois, on peut se jeter sans hésitation !! Sales bêtes !









Des champs de termitières aux formes et à l'agencement particuliers :








Et nos dernières soirées autour d'un feu de camp !

vendredi 27 juin 2008

Katherine Gorge

Journée de canoe dans les Katherine Gorges.



La paresse nous gagnant, on fait preuve d'inventivité et on improvise (avec succès ?)... un petit voilier.








Des chauves souris en plein jour.







Toujours des kangourous partout.
Et voilà ce qui a failli être la dernière photo de la bougie globe :



Le kangourou est tellement tombé sous le charme qu'il procède à un enlèvement exprès et file avec la bougie globe dans le bec. Il faut imaginer Boris coursant le kangou qui faisait des bonds (le kangou !), pour essayer de récuperer la mascotte. Il a juste eu une seconde d'hésitation entre prendre LE cliché et perdre la bougie globe à tout jamais ou tenter de battre le kangou à la course et sauver la bougie.

mardi 24 juin 2008

Kakadu National Park



Quatrième location de campervan en deux mois ; pour parcourir cette fois-ci les parcs nationaux australiens situés dans les environs de Darwin : Kakadu, Katherine Gorge et Litchfield. Et peut-être la virée camper qu'on a le plus adoré.
Et c'est bon, on est rodés maintenant. Pendant que Boris part récuperer le campervan, Cécile se charge du ravitaillement pour la semaine. Par précaution, Boris rachète en vitesse 5 bidons supplémentaires de 2 litres d'eau minérale. On part dans des zones arides et on ne sait pas forcément où et quand on va pouvoir se ravitailler.

On entre dans un monde à part dont on pourrait facilement imaginer qu'il n'a pas bougé depuis des siècles ou des millénaires, des décors de brousse ou de savane africaine, d'étangs et de plaines verdoyantes, des bruits d'oiseaux et d'animaux invraisembables dès que la nuit tombe.


Des termitières gigantesques.


Et surtout on entre en territoire arborigène ! Les arborigènes, qui occupent le Kakadu depuis 40.000 ans semble-t-il, ont façonné ces terres.


Depuis quelques années, l'Etat australien semble engagé dans une phase de reconnaissance des droits des arborigènes et de pardon des discriminations dont ils ont fait l'objet (la citoyenneté et le droit de vote leur a été reconnu en 1967 seulement). Il commence à leur restituer leurs terres, à des degrés différents, depuis le début des années 90. Dans le parc national du Kakadu, par exemple, les arborigènes ont repris possession de leurs territoires, qu'ils gèrent en coordination avec l'administration des parcs nationaux.
Fondamental quand on sait que la culture et la vie arborigène sont intimement liées à la terre de leurs ancêtres et ne peuvent exister sans elle.

Ce lien avec la terre s'exprime de mille manières différentes.
De nombreux sites de peintures rupestres (Rock Art), dans des abris rocheux autrefois utilisés comme lieux de vie, servaient aussi bien de mode de transmission de la culture et du savoir entre générations, que d'instrument de culte, les esprits "mimis" ayant été censés avoir inspiré certaines peintures les plus anciennes (on parle en millénaires).
Nous voyons les sites d'Ubirr (en toile de fond, sur soleil couchant, des kangourous se livrent à des matchs de boxe ; mieux que dans des dessins animés), d'Anbangbang (plus connu sous le nom de Nourlangie du fait d'une erreur des blancs qui ont oublié ce que les arborigènes leur avaient raconté et ont confondu avec un site voisin) et de Nanguwwur.
Il fait très très chaud. Un grand verre d'eau cul sec pour Boris qui devient rouge écarlate et recrache illico ce qu'il peut. Et oui ! Dans la précipitation du départ, Boris s'etait trompé de rayons et avait fait une razzia de... vinaigre de vin blanc ! Bon, nos provisions de 10 l ne seront pas totalement inutiles ; on en utilisera pour faire la vaisselle quand on n'aura vraiment plus d'eau.
On ne se lasse pas de cette terre rouge.
Même les herbes, même les arbres sont rouges !
En saison des pluies, certaines zones actuellement désertiques se retrouvent sous 2 à 4 mètres d'eau. C'est à ce moment là que les saltwater crocodiles (vous vous rappelez, ceux qui vivent aussi bien en eau douce qu'en eau salée et empêchent toute baignade) en profitent pour remonter jusqu'à 200 km à l'intérieur des terres et oublient de repartir vers la mer au moment de la décrue, envahissant le moindre cours d'eau. Sales bêtes !



Les arborigènes ont également une culture du feu qui a exercé une influence majeure sur l'environnement australien et a permis le développement de nombreux écosystèmes.

Ils l'utilisent pour "nettoyer" le pays, une fois la saison des pluies terminée. Le patchworck de zones brulées et de zones non brulées permet de stopper les incendies sauvages qui peuvent ravager des surfaces immenses et modifier la répartition des plantes et animaux. Déjà, depuis l'avion qui survolait les terres en arrivant à Darwin, on était stupéfaits et vaguement inquiets du nombre de feux qu'on apercevait, sans réaliser alors qu'il s'agissait de feux maitrisés.

Et on voit des dingos, des perroquets en voie de disparition, des kangourous, des kangourous, des kangourous (et même une mère avec son petit dans la poche !!), des oiseaux de toutes sortes, des rongeurs... mais toujours pas de crocs !! C'est pas faute de les chercher. A défaut de pouvoir se baigner en toute tranquilité, on aimerait en effet au moins en voir ne serait-ce qu'un. On va finir par croire que c'est un mythe ces crocs ! Sales bêtes !