mercredi 28 mai 2008

Remontée par la côte sud-est



Eh non, on ne vous inflige pas un coucher de soleil de plus. Cette fois-ci, il se lève !






Trois illustrations du tempérament néo-zélandais :

1) Lors de notre remontée sur Christchurch, nous cherchons une auberge sympa en bord de mer... et nous nous retrouvons par hasard dans notre petite maison de vacances ! On pousse la porte, un papier sur la table : "Bienvenue qui que vous soyez, on habite 200 m plus haut dans une ferme et nous élevons des moutons. Sentez-vous chez vous. Nos deux chats sont là pour vous accueillir. Passez payer demain matin.". Tout est nickel ; le feu est prêt dans le poêle, la chaine hi-fi avec des bons cd à dispo et le canap' plonge sur la mer !! Welcome !


Comme pour beaucoup de choses ici, tout marche à la confiance.


2) Après un arrêt qu'on pensait rapide, au bord d'une plage assez déserte, on retrouve la voiture phares allumés et batterie à plat. On n'a pas encore déj, on a faim, on décide de pique-niquer en se demandant bien ce qu'on allait faire. Comme par magie, une joggeuse qui remarque notre capot ouvert vient nous proposer d'aller chercher un garagiste. Il lui est arrivé la même chose la semaine dernière. Ok... Notre seul souci aura été de ne pas avoir le temps de finir notre pique-nique avant l'arrivée du dépanneur. Quand on lui demande combien on lui doit, il nous assure en souriant qu'on ne lui doit rien, que c'est tout à fait normal et nous souhaite de bonne vacances.

3) Il est 18 heures, nous roulons encore et il fait déjà nuit. Tout à coup, sur la route, les girophares bleus de la police ralentissent la file de voiture et arrêtent plusieurs véhicules. Bon, on checke rapide : on a la ceinture et a priori on n'a pas fait d'excès de vitesse. On ne risque pas de se faire chopper le portable à l'oreille, vu qu'il ne capte plus depuis l'Argentine... Ah, ils se pointent avec des petits sachets en plastique. Bon, il est 18 heures, on n'a pas (encore) bu... Restons calme, tout devrait bien se passer, on devrait garder nos points.

Effectivement, tout se passe plutôt bien car le flic très souriant (!!) qui se présente à notre portière nous tend un petit sac en plastique rempli d'une bouteille d'eau, de quelques friandises et d'un petit livret sur la sécurité routière. Là où on hallucine, c'est quand il nous propose de nous joindre à leur barbecue party sur le bord de la route pour discuter tranquillement des règles de bonne conduite au volant. On a du lui faire répéter trois fois pour être surs d'avoir bien compris...

Dites, c'est aussi comme ça en France, maintenant ??


Bizarement, alors qu'on attendait beaucoup de la Nouvelle-Zélande, c'est peut-être le pays qui nous a, pour l'instant, le moins transporté. Malgré les paysages sublissimes ! On l'explique par la saison, par le peu de contact avec la population du fait qu'on circulait en campervan et surtout par une transition trop brutale entre une Amérique du sud vivante et chaleureuse et un univers occidental et résolument anglais.


Bye bye les moutons ! A nous les kangous !

lundi 26 mai 2008

Milford Sound


Nous rentrons dans la zone la plus sauvage de NZ, le sud de l'île du sud et la région des fjords.

La route ne permet d'accéder qu'à un seul d'entre eux, le Milford Sound.

Vieux réflexe (malheureusement) désormais inutile en voiture : sur la route, on repère mille endroits superbes et déserts où on aurait pu poser le camper pour la nuit.


Forêts de mousse et larges plaines d'herbe douce contrastent avec des murs de roc qui s'élèvent à pic au dessus de nos têtes.

On y rencontre d'horribles petits trolls tout droit sortis du tournage du Seigneur des Anneaux.




Bon timing ! On arrive devant le fjord pour l'apéro.











Le lendemain matin, tôt, par un froid polaire (il a fait - 10 degrés dans la nuit), un bateau nous promène jusqu'à l'embouchure du fjord. On est 6 sur un bateau de 50 ; ça a du bon le hors saison !








Et c'est à peine croyable ! On découvre que ce bon vieux Cook serait passé devant le fjord sans le voir. Cook, James Cook, dont nous avons l'impression qu'il nous a précédé partout à bord de son redoutable Endeahvour, flottant sous bannière anglaise, qui à une époque où voyager devait être légèrement plus compliqué que maintenant, parcourait les mers du sud, découvrait (enfin, du point de vue européen) et cartographiait le sud de l'Amerique du sud, la Polynésie, la Nouvelle-Zélande... On a l'impression que c'est lui qui a baptisé chaque mont, détroit, baie qu'on a croisés sur les rivages de notre route. En Australie on apprendra blasés que c'est évidemment lui qui a été le premier européen à poser le pied sur la côte est du grand continent, toujours accompagné de son botaniste, le fidèle Mr Banks, qui a rapporté en Europe un nombre invraisemblable de plantes, fleurs, graines inconnues jusque là dans nos contrées. A court de noms originaux, ils sont même allés jusqu'à appeler on ne sait plus quel site du nom du chien du second botaniste de l'équipage.


Les dauphins dansent à l'étrave du bateau ; ils viennent nous dire bonjour !


Sur le chemin du retour, on randonne, les pieds dans la neige.


vendredi 23 mai 2008

Queenstown

On rend le camper à Queenstown.
Il pleut non stop depuis deux jours, il neige un peu plus haut, un brouillard nous empêche de voir à plus de 10 m et les températures oscillent entre - 5 et + 5.

Queenstown, autoproclamée ville de l'aventure et où aurait été inventé le bungy jumping (saut à l'élastique, en vf) ! Grosse station de montagne à l'ambiance sympa et qui bouge bien.
Boris ne résiste pas à l'appel du speed boat, ces bateaux qui foncent à des vitesses vertigneuses dans des canyons pas toujours très larges, en évitant les rochers au dernier moment.




Pendant ce temps-là, la ville opère une métamorphose et troque sa tenue d'été contre celle d'hiver. Les spécialistes de la crème glacée branchent leurs gaufriers, les bars et restau rentrent leurs tables ou sortent les radiateurs extérieurs, le matos de ski remplace les équipements nautiques...



Et nous, on reste bloqués en ville, à cause du temps et parce qu'on n'arrive pas à trouver de camper ou ne serait-ce qu'une voiture à louer pour poursuivre notre route (on a fait la bêtise de vouloir d'abord tester une loc dans le sud pour une seule semaine, pour apprécier notre résistance au froid, et maintenant il ne reste plus aucun véhicule de dispo...).


Le dernier jour, le ciel se dégage, on découvre les montagnes qui nous entourent recouvertes de neige et un soleil d'hiver nous donne l'impression d'être au ski par une journée froide de beau temps. Et en plus on a fini par trouver une voiture... On en profite pour faire une grande ballade sur les hauteurs avant de reprendre la route.

dimanche 18 mai 2008

L'île du sud en campervan

On reprend la route en campervan.













Cette fois, on est vraiment dans l'île du sud, c'est vraiment la fin de l'automne, et les températures nous le font sentir !





On n'a toujours pas trop envie de passer la nuit dans des motorpark (complexes en général super aménagés avec douches, internet, cuisine, salle de télé, etc... et des caravanes ou motorhome parfois énormes serrés les uns contre les autres avec juste une petite haie de laurier entre les deux). Ca veut dire qu'on s'installe dans des coins sauvages, sans branchement éléctrique et donc sans chauffage (le fridge et les lampes marchent sur batteries, donc tout va bien pour eux). On négocie un duvet en plus et on se lance.





Pour rejoindre la côte ouest, on s'enfonce dans les montagnes et on traverse les Alpes du Sud (si, si, c'est leur vrai nom, ainsi nommées de façon tout à fait originale par les premiers européens qui leur trouvaient une ressemblance aux notres ; on confirme !), au niveau du col de l'Arthur Pass, petite station.

Ca caille trop pour qu'on passe la nuit dans le coin et on redescend immédiatement sur la côte ouest.









Là, on retrouve avec étonnement une végétation tropicale (surtout par ces températures, désolés d'insister...), ce qui nous rappelle que nous sommes toujours dans le triangle polynésien, délimité par la Nouvelle-Zélande, Hawai et l'île de Pâques. Ca réchauffe rien que de citer ces noms !





Superbes ballades dans la région.




... parfois sous-terraines.


Glaciers Franz Joseph (du nom de l'empereur autrichien, on se demande pouquoi) et Fox :





Jolie lande de sable, entourée par la mer et un étang :


Endroit tellement magnifique qu'à la tombée de la nuit on s'enfonce sans réfléchir sur la sable humide et tassé de la marée basse... sans réfléchir qu'une fois recouvert par la marée, le lendemain matin, il est plus difficile de passer quand on n'a pas un 4 x 4 ! Un grand classique...