Trois illustrations du tempérament néo-zélandais :
Comme pour beaucoup de choses ici, tout marche à la confiance.
2) Après un arrêt qu'on pensait rapide, au bord d'une plage assez déserte, on retrouve la voiture phares allumés et batterie à plat. On n'a pas encore déj, on a faim, on décide de pique-niquer en se demandant bien ce qu'on allait faire. Comme par magie, une joggeuse qui remarque notre capot ouvert vient nous proposer d'aller chercher un garagiste. Il lui est arrivé la même chose la semaine dernière. Ok... Notre seul souci aura été de ne pas avoir le temps de finir notre pique-nique avant l'arrivée du dépanneur. Quand on lui demande combien on lui doit, il nous assure en souriant qu'on ne lui doit rien, que c'est tout à fait normal et nous souhaite de bonne vacances.
3) Il est 18 heures, nous roulons encore et il fait déjà nuit. Tout à coup, sur la route, les girophares bleus de la police ralentissent la file de voiture et arrêtent plusieurs véhicules. Bon, on checke rapide : on a la ceinture et a priori on n'a pas fait d'excès de vitesse. On ne risque pas de se faire chopper le portable à l'oreille, vu qu'il ne capte plus depuis l'Argentine... Ah, ils se pointent avec des petits sachets en plastique. Bon, il est 18 heures, on n'a pas (encore) bu... Restons calme, tout devrait bien se passer, on devrait garder nos points.
Effectivement, tout se passe plutôt bien car le flic très souriant (!!) qui se présente à notre portière nous tend un petit sac en plastique rempli d'une bouteille d'eau, de quelques friandises et d'un petit livret sur la sécurité routière. Là où on hallucine, c'est quand il nous propose de nous joindre à leur barbecue party sur le bord de la route pour discuter tranquillement des règles de bonne conduite au volant. On a du lui faire répéter trois fois pour être surs d'avoir bien compris...
Dites, c'est aussi comme ça en France, maintenant ??
Bizarement, alors qu'on attendait beaucoup de la Nouvelle-Zélande, c'est peut-être le pays qui nous a, pour l'instant, le moins transporté. Malgré les paysages sublissimes ! On l'explique par la saison, par le peu de contact avec la population du fait qu'on circulait en campervan et surtout par une transition trop brutale entre une Amérique du sud vivante et chaleureuse et un univers occidental et résolument anglais.
Bye bye les moutons ! A nous les kangous !